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« En 2023, notre URPS va continuer d’innover »

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Démographie dentaire, formation, éco-responsabilité, technologie, innovation… Nouvelle année est synonyme de nouveaux enjeux. À l’aube de l’exercice 2023, le docteur Eric Lenfant, président de l’URPS CD ARA, fixe le cap et dévoile les grandes orientations. À la fois ambitieuses et pragmatiques.

 

Quelles sont les priorités de l’URPS en 2023 ?

Que ce soit sur le plan social, économique, géopolitique ou sanitaire, de nombreuses incertitudes subsistent. Dans ce contexte inédit, la priorité de l’URPS sera toujours d’anticiper et de rechercher pour chaque praticien tous les outils et toutes les aides nécessaires à l’exercice et à la valorisation de son métier. Dans un monde en pleines mutations technologiques et socio-économiques, cet accompagnement passe logiquement par l’innovation.

 

Corollairement, les notions d’éco-responsabilité, sont désormais intégrées à nos réflexions. La formation est aussi une préoccupation majeure avec l’ouverture d’un site de mise en relation suivi d’un incubateur de cabinets libéraux en mars 2023 et le lancement à l’automne d’un MASTER managérial. Enfin, l’autre priorité concernera les ressources humaines et l’urgence à trouver des alternatives crédibles et pérennes sur plusieurs territoires en souffrance…

 

Les problématiques de démographie semblent effectivement s’aggraver au fil des ans. Comment lutter contre l’apparition de nouveaux déserts médicaux en dentaire en AuRA ?

Cela passe par de multiples initiatives régionales en attendant des progrès conventionnels. D’une part, on a entamé un travail de fond avec la faculté d’économie de Clermont-Ferrand pour affiner nos connaissances sur les zones sous-dotées et déceler les attentes des futurs praticiens en fin de cursus. L’objectif est d’apporter des réponses viables et ciblées pour les accompagner dans leur installation libérale. D’autre part, après l’impression d’un premier flyer pour devenir maître de stage, l’URPS prépare un nouveau document sur les CESP (Contrat d’Engagement de Service Public).

 

Par ailleurs, un rapport de 300 pages de Géosanté est accessible sur le site de l’URPS avec des cartes interactives à une échelle humaine qui permet une étude des besoins en soins dentaires avant toute installation On constate que certaines zones en situation de pénurie disposent d’un tissu économique dynamique, donc sont susceptibles d’attirer de jeunes praticiens. Encore faut-il leur faire savoir !

 

Quelles sont les solutions concrètes envisagées ou déjà mises en œuvre pour freiner l’extension voire réduire certains déserts dentaires ?

L’URPS a lancé plusieurs expérimentations prometteuses. C’est le cas dans le Puy-de-Dôme avec SBDM-EHPAD. Cet « article 51 » consiste à faciliter l’accès à la prévention et aux soins bucco-dentaires dans les établissements pour personnes âgées dépendantes grâce à un véhicule mobile aménagé. Un concept suivi de près par le ministère de la Santé.

 

L’URPS a également participé au financement de la régulation des urgences dentaires les dimanches et jours fériés dans quatre départements (Drôme, Isère, Loire et Rhône) sous l’égide du dynamique CDO 38 et de sa Présidente, le Dr Nathalie UZAN. On fonde aussi de grands espoirs sur la création d’un statut dédié au cumul emploi-retraite pour nos praticiens libéraux. L’URPS a enfin créé sa propre plateforme digitale pour mettre gracieusement en adéquation l’offre et la demande. Donc, n’hésitez plus à publier votre annonce sur le site URPS CD ARA !

 

L’écologie est désormais présente dans toutes les réflexions. Comment parvenir à concilier exercice libéral et RSE* ?

L’URPS a créé une commission spécifique pour plancher sur ce qui devient une problématique majeure. Ce véritable laboratoire d’idées, sorte de think tank s’appuie sur cinq cabinets dentaires pilotes. Tous travaillent sur plusieurs axes de réflexion, qu’il s’agisse de réduction de l’empreinte carbone et des nuisances sonores, de contrôle chimique, d’achat de proximité, d’écolabel, de performances énergétiques et numériques, de qualité de l’air, de l’eau, de gestion des déchets.

 

Parallèlement, l’URPS a noué un partenariat avec une société haut-savoyarde pour réduire l’empreinte carbone des cabinets à tous les niveaux (fournitures, personnel, déchets…). Un autre partenariat est en gestation avec plusieurs écoles d’ingénieurs de la région pour optimiser le flux des patients dans certaines zones sous-dotées, toujours dans le but de réduire l’empreinte carbone.

 

Enfin, un guide pratique de dentisterie écologique est en préparation. Il hiérarchisera les actions en faveur de l’écologie en fonction des activités de nos cabinets. Ce guide, envoyé à tous les cabinets, part en fin de premier semestre.

*Responsabilité sociétale des entreprises

 

Notre système de santé est malade. Dans ce contexte, une nouvelle convention dentaire doit être signée en 2023. Quels sont les enjeux de cette renégociation ?

Il faut que la future convention revalorise l’omni pratique qui est notre cœur de métier. Elle doit aussi rémunérer la prévention et l’urgence. C’est paradoxal mais nous n’avons plus le choix car la demande en soins programmés ou non explose et les confrères sont exsangues. On a une profession extraordinaire, disciplinée et rigoureuse mais elle ne peut plus payer les erreurs d’une logique comptable absurde qui ne viserait qu’à réduire le panier de soin des français.

 

Bien sûr, une politique de prévention a un coût mais, sur le long terme, elle se révèle bénéfique par rapport au tout curatif. L’exemple de l’Allemagne est significatif ! Il faut s’en inspirer. Les futures négociations devront aussi intégrer une meilleure prise en compte de la télémédecine. Nous sommes déjà une région pilote en matière de consultation dentaire à distance. Idem pour la régulation et la prise en charge des urgences dentaires qui feront forcément l’objet de discussions afin d’obtenir des moyens et une reconnaissance officielle des SAS (Service d’Accès aux Soins) adapté à la complexité de nos cabinets.

 

Enfin, la priorité sera l’omni pratique et trouver des omni praticiens dans tous les territoires de vie pour améliorer le suivi des patients C’est un passage obligé si on veut favoriser à terme une politique préventive

 

L’URPS a beaucoup innové ces dernières années dans le domaine de l’accès aux soins. Quels sont les progrès à attendre en 2023 ?  

Dans nos métiers, l’innovation est partout. Tant au niveau matériel qu’humain. Notre profession est en train de vivre une révolution technologique et organisationnelle. Ce n’est pas une crise mais une vraie mutation dans un monde en guerre économique, un véritable tsunami sur lequel l’URPS entend bien surfer pour optimiser notre métier et rendre l’exercice libéral encore plus attractif.

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