Des difficultés d’approvisionnement sont encore possibles, dans les prochains mois, en raison des tensions géopolitiques.

Dans ce contexte, faites un état de vos stocks, anticipez les délais de livraison et n’hésitez pas à regrouper vos commandes.
Votre URPS CD ARA reste à votre disposition pour vous accompagner !

Urgences dentaires : le SAS 42 montre la voie

Retour aux articles
Close-up shot of redhead man with beard feeling pain in teeth, frowning and making suffering expression with closed eyes, touching cheek, having need to call dentist for curing decay or rotten tooth. Health and dental problems concept
La Loire est l’un des premiers départements de la région à expérimenter le Service d’Accès aux Soins (SAS) pour les urgences dentaires en semaine. Le Dr Jean-Pierre d’Angelo, président du Conseil de l’Ordre de la Loire, revient sur les débuts prometteurs du dispositif, dans un territoire particulièrement touché par la désertification dentaire.

 

Depuis le mois de novembre, les chirurgiens-dentistes de la Loire peuvent intégrer le SAS, dispositif lancé en 2022 dans le cadre du pacte de refondation des urgences pour réorienter vers la médecine de ville les patients nécessitant des soins non programmés, via le 15 ou les services d’urgences. Cette expérimentation, plutôt réussie, doit faire tache d’huile et se démultiplier dans les autres territoires de la région.

 

Comme pour l’instant, en Savoie, Isère, Puy-de-Dôme et Rhône, tous les praticiens qui le souhaitent peuvent intégrer le dispositif, de manière libre, en ouvrant des créneaux réservés aux urgences. En l’état actuel des choses, les premières candidatures sont, en effet, encore loin de couvrir l’intégralité des besoins, dans un département qui n’en manque pas, comme l’explique le Dr Jean-Pierre d’Angelo, président du Conseil de l’Ordre de la Loire, initiateur du projet dans son département, en lien avec le SAS 42, le SAMU 42 et l’URPS Chirurgiens-Dentistes AuRA.

 

 

Quels sont les avantages du Service d’Accès aux Soins ?

Jusqu’ici, une permanence de soins fonctionnait le dimanche et les jours fériés, via le 15, pour répondre aux urgences. Sur le modèle de ce qui se pratique déjà pour les urgences médicales, le SAS vient combler les besoins en semaine, en permettant à des patients ayant une urgence dentaire d’être pris en charge rapidement, sans avoir à contacter une trentaine de chirurgiens-dentistes dans l’espoir, souvent vain, d’obtenir un rendez-vous. Le SAS permet également à tous ceux qui n’ont pas de chirurgien-dentiste traitant d’avoir une réponse à leur besoin.

 

Est-ce un moyen de faire baisser la pression dans nos cabinets ?

C’est vrai que nous sommes tous sollicités quinze fois par jour pour des urgences, auxquelles il est difficile de répondre non. Mais la vocation première du SAS n’est pas de soulager les agendas des chirurgiens-dentistes, mais bien la déshérence des patients. Nous sommes trop souvent confrontés à des patients désespérés de ne pas trouver de solution, et le SAS leur offre une réponse efficace.

 

Pourquoi la mise en place du SAS est-elle particulièrement exemplaire dans la Loire ?

D’abord, parce que nous sommes l’un des premiers départements à mettre en place ce SAS. Ensuite et surtout, parce que la Loire est un territoire fortement touché par la désertification dentaire, et où la mise en place d’un tel dispositif était donc particulièrement adaptée. À titre d’exemple, notre permanence de soins recense chaque dimanche près de 120 à 150 appels, contre une quarantaine dans d’autres départements.

 

Comment le SAS a-t-il été créé dans votre département ?

Assez rapidement. Après quelques réunions de formalisation entre les différents acteurs que sont le Samu, le CDO, l’URPS…, courant octobre, le SAS 42 a pu prendre en charge ses premiers patients dès le début du mois de novembre. Nous n’en sommes qu’au début, avec quatre à huit consultations quotidiennes pour l’instant. Nous sommes encore loin des capacités du dispositif, qui doit encore être développé pour permettre la réalisation d’une trentaine de consultations quotidiennes. Si l’ensemble des cabinets libéraux a été informé, il faut encore communiquer auprès de nos confrères pour valoriser l’utilité de ce système, basé sur le volontariat. Il mérite en tout cas d’être mieux connu, pour susciter d’autres engagements.

 

Quels sont les freins éventuels qu’il reste à lever ?

L’expérience de la permanence des soins, le dimanche, montre que nous pratiquons rarement une simple consultation et que les urgences se traduisent le plus souvent par des actes (traitement d’une pulpite, obturation coronaire, avulsion…). Or, la classification actuelle de ces actes réalisés en semaine n’est pas adaptée, avec des montants susceptibles de décourager la prise en charge. Il y a donc un travail à mener avec la CNAM pour réadapter cette cotation.

 

À SAVOIR

Loire : informations et inscriptions sur coordinationsaslib42@gmail.com

Pour les autres départements d’Auvergne-Rhône-Alpes dotés d’un SAS (Service d’Accès aux Soins) : plus d’infos sur le site de l’Agence Régionale de Santé.

 

© Freepik / Cookie Studios