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Un sur cinq, et l’opération serait gagnée… Cinq étudiants en faculté d’odontologie, deux de Clermont-Ferrand et trois de Lyon, ont répondu le 8 juin dernier à notre invitation de découvrir la région d’Annonay, en Ardèche. Si l’un de ces cinq étudiants décide de s’y installer, au terme de sa formation, c’est que l’initiative aura porté ses fruits.
Après celle du Puy-en-Velay, le 28 octobre 2022 en Haute-Loire, c’était donc au tour du Haut-Vivarais d’être ciblé. Un secteur classé en ZSD où, là aussi, le manque de chirurgiens-dentistes s’accentue, au grand dam d’habitants toujours plus éloignés de l’offre de soins bucco-dentaires.
L’idée de cette opération, qui sera réitérée dans d’autres zones particulièrement concernées par le phénomène de désertification médicale, consiste à mettre en valeur un cadre de vie et d’exercice méconnu de nos étudiants en UFR. Car l’attractivité de ces territoires, bien souvent, n’est pas à la hauteur de la réalité, qu’il s’agisse de leur dynamisme économique comme de la qualité de vie dont bénéficie leurs habitants.
Les étudiants, pilotés par le Dr Patrick Bruyère, membre du bureau de l’URPS, et accompagnés par un représentant de la faculté d’odontologie de Lyon et par le Dr Claire Strat (ARS ARA), ont tout d’abord été reçus à la mairie d’Andance, commune située le long du Rhône.
Guidés par les praticiens locaux, ils ont pu mesurer, en visitant les Maisons de Santé Pluridisciplinaires d’Andance et de Peaugres, puis un cabinet libéral à Davézieux, tous les efforts déployés par les élus municipaux et départementaux pour faciliter l’installation de professionnels de santé, et notamment de chirurgiens-dentistes.
« Il y a chez les étudiants une vraie méconnaissance, et surtout beaucoup d’idées reçues sur l’état des cabinets, la qualité du matériel », témoigne Juliette Lunatti, étudiante à Lyon. « Ceux que l’on a découvert, à 40 kilomètres seulement de Lyon, font clairement envie, avec des mentors prêts à nous former, une vraie patientèle fidèle et familiale… ».
C’est en substance ce que leur a dépeint le Dr Thierry Renevier, président du Conseil de l’Ordre de l’Ardèche, avant une nouvelle rencontre avec les élus, cette fois-ci à la mairie d’Annonay.
Les étudiants, en fin de journée, ont aussi tester quelques activités conviviales, dont un escape game très apprécié. Une manière de tisser des liens tout en levant le voile sur les autres attraits du territoire, entre activités multiples, trésors naturels, situation proche à la fois de la montagne et de la mer, pression immobilière moindre…
« On pense à tort que campagne signifie zone vide. Alors qu’ici, il y a tout », résume Juliette Lunatti, la future praticienne lyonnaise. « Cette opération a donc toute son utilité pour les étudiants, pour qui les zones extérieures aux grandes villes comme Lyon restent totalement inconnues, et qui connaissent mal l’URPS et les aides auxquelles on peut prétendre. Je pense qu’une telle initiative est même fondamentale pour notre profession ».
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