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Médecine du travail : quelles sont nos obligations ?

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Portrait of female dentist writing report in dental clinic

La santé au travail ne doit pas être négligée dans nos cabinets. En tant qu’employeur, tout chirurgien-dentiste libéral a des obligations légales très précises à respecter et des bonnes pratiques à adopter pour protéger son équipe. Le point.

 

Comme dans toute entreprise, le chirurgien-dentiste libéral est légalement responsable de la santé de ses salariés.

Quels que soient la taille de son cabinet ou son lieu d’exercice, en ville ou en secteur rural, en zone dotée ou sous-dotée, il est donc tenu de se mettre en conformité avec les obligations prévues dans le cadre de la loi, en adhérant à un service de prévention et de santé au travail.

 

PRIX DES COTISATIONS : L’URPS INTERPELLE LE MINISTRE DE LA SANTÉ

 

Nombreux sont ceux qui estiment toutefois que le prix des cotisations est élevé au regard du service fourni (une visite tous les cinq ans). La médecine du travail est confrontée aux mêmes problématiques que nous : elle manque de personnel et ne peut plus assurer les mêmes prestations qu’auparavant.

 

Pour information, votre URPS vient d’adresser un courrier au ministre de la Santé pour l’interpeller sur cette incohérence et lui relayer nos suggestions : baisse du montant des cotisations, montée en compétences des infirmières spécialisées en santé au travail, etc.

 

DES DÉMARCHES INDISPENSABLES

 

En attendant, la mise en place du suivi régulier des collaborateurs par un médecin du travail reste obligatoire. Il doit d’ailleurs être complété par plusieurs dispositifs (lire ci-dessous) destinés à prévenir les risques professionnels (infections, troubles musculosquelettiques (TMS), exposition à des produits chimiques, stress, etc).

 

Outre ces obligations, il est vivement recommandé de veiller à l’instauration de bonnes pratiques vouées à protéger la santé des salariés et à améliorer leur qualité de vie au travail.

 

N’oublions pas, en effet, que le fait de s’appuyer sur des salariés en bonne santé physique et mentale est gage de productivité, d’engagement, de fidélisation et de toutes autres vertus susceptibles de bénéficier à notre exercice, et donc à nos patients.

 

« Nous avons appris à prendre soin de la santé bucco-dentaire de nos patients, moins à gérer une entreprise », constate le Dr Béatrice Béalem-Collin, membre du bureau de l’URPS CD ARA. « S’occuper de la santé au travail de nos collaborateurs fait pourtant bien partie de nos tâches. Il est important de le rappeler, notamment aux jeunes praticiens qui, après s’être d’abord orienté vers le salariat, font l’expérience de l’exercice libéral. Ils ne savent pas quelles sont leurs obligations, et cette santé au travail risque de passer à la trappe ».

 

Les services de médecine du travail bénéficient de ressources allant au-delà de la seule visite médicale, prévue tous les cinq ans. « Il est possible de faire venir directement au cabinet le médecin du travail, mais aussi des ergothérapeutes ou des psychologues spécialisés. Il existe même des formations de salarié sauveteur secouriste du travail », précise le Dr Béalem-Collin. « Et ce sont tous des services compris dans la cotisation, autant en profiter ! »

 

Les obligations légales à connaître

 

  • Suivi médical des salariés : tout salarié doit bénéficier d’un suivi médical régulier assuré par la médecine du travail. Cela commence par une visite d’embauche, puis des examens tous les deux ans (ou plus fréquemment selon l’exposition aux risques).
  • Évaluation des risques professionnels (DUER) : le cabinet doit disposer d’un DUER, à mettre à jour régulièrement. Ce document identifie les risques spécifiques au cabinet (produits chimiques, postures, risques infectieux…) et formalise les actions de prévention mises en place.
  • Prévention des risques biologiques : le travail en milieu dentaire implique une exposition constante aux agents biologiques. Le respect strict des règles d’hygiène (port des EPI, stérilisation du matériel, protocoles de désinfection) et la formation continue du personnel sont indispensables.
  • Ergonomie des postes de travail : l’employeur est responsable de l’aménagement des espaces de travail pour limiter les risques de TMS. Cela implique l’utilisation de mobilier et d’équipements ergonomiques (fauteuils, supports d’instruments, éclairage adapté…).

 

Les bonnes pratiques à mettre en place

 

  • Former le personnel à la sécurité et à l’hygiène : gestes de base (lavage des mains, utilisation des EPI), désinfection, gestion des instruments et mesures pour prévenir les blessures.
  • Prévenir les risques psychosociaux : parole, écoute bienveillante et repérage des signes de mal-être.
  • Encourager l’activité physique : prévenir les douleurs liées à la posture et à la sédentarité.
  • Limiter les expositions aux produits chimiques : formation le personnel, bonne ventilation des locaux, gestion rigoureuse des déchets médicaux et chimiques, utilisation de produits moins nocifs.
  • Surveiller la qualité de l’air : aspiration à haute vitesse, ventilation, purification d’air si besoin.

 

 

À SAVOIR

En tant que travailleur indépendant, un chirurgien-dentiste libéral ne bénéficiait historiquement pas des services de la médecine du travail. La situation a changé, et depuis 2022, il peut adhérer à un service de prévention et de santé au travail (seule la visite médicale n’est pas obligatoire), qui proposent des solutions de suivi et/ou bilan médico-professionnel destinées aux dirigeants et aux travailleurs indépendants.

 

© Wavebreakmedia_micro / Freepik

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