Des difficultés d’approvisionnement sont encore possibles, dans les prochains mois, en raison des tensions géopolitiques.

Dans ce contexte, faites un état de vos stocks, anticipez les délais de livraison et n’hésitez pas à regrouper vos commandes.
Votre URPS CD ARA reste à votre disposition pour vous accompagner !

« Faire face au nouveau contexte socio-économique »

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À quelques jours de la fin de l’année, le docteur Eric Lenfant, président de l’URPS Chirurgiens-Dentistes Auvergne-Rhône-Alpes, revient sur les faits marquants de 2024 et évoque les grands projets à engager dans les prochains mois.

 

Avant toute chose, l’URPS CD ARA en 2024, c’est quoi et comment aide-t-elle les confrères ?

L’URPS CD ARA agit en 2024 en étroite collaboration avec son ARS, ses UFR (63 et 69), ses Ordres mais aussi avec l’Assurance Maladie et la Région. En outre, elle échange de plus en plus avec les cabinets ministériels afin de défendre au mieux les intérêts de la profession.

L’URPS CD ARA a su créer de nombreux outils pour accompagner nos confrères dans leur pratique. Le plus parlant est son site internet, qui permet à la profession de suivre l’ensemble de nos actions et de bénéficier de nombreux outils pratiques, à commencer par le dépôt en ligne des annonces et offres par et pour les chirurgiens-dentistes, que ce soit pour l’achat ou la vente de cabinets, la recherche de salariés ou de collaborateurs, mais aussi la vente de matériel.

 

En tant que président de l’URPS CD ARA, quel bilan dressez-vous de cette année 2024 ?

C’est forcément un bilan contrasté. L’activité de nos cabinets n’a jamais été aussi forte et le grand public reconnaît les efforts fournis par la profession pour répondre aux défis actuels dans un contexte d’accroissement des zones sous-dotées et de part prépondérante du digital dans nos métiers. Notre URPS a été l’une des plus actives pour répondre à ces nouveaux défis, avec notamment la création de SBDM-EHPAD et du GreenCab qui ont permis de soigner des milliers de patients. Innovations saluées unanimement et régulièrement par la presse et la population ce qui est un juste retour pour notre profession !

 

Malheureusement, le contexte socio-économique fait que de plus en plus de praticiens se plaignent des effets de l’inflation, des crises à répétition, des délais de livraison ou de réparation…. Résultat, de nombreux cabinets se retrouvent sous tension, fragilisés par des problèmes d’approvisionnement, les lourdeurs administratives, l’insécurité ambiante, la judiciarisation de la profession et sa financiarisation avec l’explosion des centres déviants dans les grandes villes.

 

Plus inquiétant encore, on assiste à une remise en cause de la rentabilité de nos activités. Résultat, l’attractivité d’une profession libérale comme la nôtre est moindre.

 

Face à ce constat, quels seront les projets et les grands défis à relever en 2025 ?

D’une part, adapter la gestion de nos cabinets au contexte socio-économique pour assurer leur pérennité. Dans cette optique, nous avons mis en place avec l’IAE une formation spécifique qui rencontre déjà un franc succès auprès de ceux qui la suivent.

D’autre part, face à la baisse de la rentabilité de nos cabinets, on doit rechercher des économies d’échelle via des organisations nouvelles, des mises en réseau ou des regroupements, ainsi qu’une politique de réduction des dépenses.

 

En matière de démographie dentaire, on va continuer de développer de nouveaux exercices rémunérés dans les Ehpad et dans les zones sous-dotées avec le GreenCab, en privilégiant les communes de plus de 3 000 habitants. Il faut aussi promouvoir l’exercice multi sites et en mobilité, ainsi que la possibilité d’embaucher plusieurs collaborateurs. Notre URPS se fait la porte-parole de toutes les revendications des confrères d’Auvergne-Rhône-Alpes auprès des organismes de tutelles.

 

Autre enjeu des années à venir, la transmission. Avec le papy-boom, de nombreux cabinets sont ou vont être en vente. Le contrat d’aide au maintien d’activité peut être une bonne alternative pour certains qui songent à la retraite dans les zones très sous-dotées.

Le développement du numérique doit être aussi une priorité, d’autant que notre pays a pris beaucoup de retard dans ce domaine. De même, la montée de l’insécurité dans les cabinets sur fond de communautarisme exige des réponses fortes et des dispositifs efficaces.

Enfin, parmi nos autres projets à court terme figure la déclinaison de nos grandes expérimentations à l’échelle régionale ou nationale et la montée en puissance de notre site web avec la mise en ligne de nouveaux services. Bref, le bureau et les équipes administratives de l’URPS et notre belle profession ne vont encore pas chômer en 2025 !

 

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