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Examen bucco-dentaire : « la profession s’interroge sur le nouveau système »

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Si le nouvel examen bucco-dentaire est voué à améliorer la prévention, son évolution, entre double tiers payant et complexité administrative, a du mal à passer dans les cabinets.

 

La réforme de l’Examen Bucco-Dentaire (EBD), entrée en vigueur début avril, entraîne une lourde surcharge administrative pour les chirurgiens-dentistes qui reçoivent de jeunes patients. Notamment en raison d’une prise en charge en tiers-payant désormais partagée entre Assurance maladie et complémentaires santé.

 

Une évolution pénalisante dénoncée largement par les confrères de la région, comme l’explique le Dr Clément Debard, trésorier de l’URPS CD ARA.

 

Pourquoi les confrères regrettent-ils l’évolution précipitée de l’EBD ?

Nous avions un système qui fonctionnait plutôt bien. Les patients recevaient un courrier incitatif tous les 3 ans, la Sécurité sociale réglait directement la consultation au praticien, les soins de suite étaient également pris en charge à 100%… Bien qu’imparfait, le système fonctionnait.

 

Qu’est-ce qui a changé depuis le mois d’avril ?

Il y a deux ans, on nous a annoncé une revalorisation de 10€ pour cette consultation de l’EBD. En contrepartie, la Sécurité Sociale demandait un accès au dossier médical du patient, afin de réaliser des statistiques sur la santé bucco-dentaire des jeunes. Sur l’idée, pourquoi pas, sauf que depuis le 1er avril, et malgré la promesse que cette tâche soit automatisée, c’est à nous de renseigner ces informations sur le site de la Sécurité Sociale, ce qui représente une lourde charge administrative supplémentaire pour un examen désormais annuel.

 

Et la question du tiers payant s’est invitée dans l’équation…

Depuis avril, l’Assurance maladie ne finance plus la totalité du dispositif. 40% doit être pris en charge par les complémentaires santé. Mais la multiplication des mutuelles a transformé le système en usine à gaz, très compliqué sur le plan comptable. Il y a en effet un taux d’échec important sur les facturations, ce qui engendre beaucoup de temps administratif à consacrer pour les corriger, et au passage à chaque fois quelques euros qui s’évaporent, les confrères n’ayant pas le temps d’aller réclamer les sommes impayées pour chaque patient. Et comme, au final, les petites rivières font les grands fleuves, les praticiens sont les perdants de l’opération…

 

Que craignent les praticiens à court terme ?

La CPAM a prévu une grosse campagne de sensibilisation à l’EBD à la rentrée de septembre. Mais seuls 40% des chirurgiens-dentistes se sont inscrits sur la plateforme inter-AMC, qui, contrairement à ce que son nom indique, ne regroupe pas toutes les mutuelles.
De nombreux praticiens, en outre, ne souhaitent pas pratiquer le tiers payant, même parmi les inscrits. Les confrères risquent potentiellement de se retrouver face à des patients exigeant ce qu’ils ont entendu à la télé ou lu sur le courrier, augmentant encore les sources d’agressivité au sein de nos cabinets.

 

©Art photo studio / Freepik

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