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Démographie dentaire : l’URPS CD ARA vigilante sur le futur zonage

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La crise de notre système de santé n’épargne pas notre profession. Bien au contraire. En Auvergne-Rhône-Alpes, un déficit de praticiens se fait sentir dans la totalité de la région, y compris dans les départements disposant de facultés dentaires.

 

C’est dans ce contexte alarmant qu’une première réunion de concertation s’est tenue entre l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes et les représentants de l’URPS dans l’optique du futur zonage. L’occasion pour l’Union Régionale de sensibiliser les autorités sanitaires sur cette situation préoccupante et d’explorer des pistes de réflexion de nature à améliorer l’offre de soins bucco-dentaires sur notre territoire.

 

Parmi les principales solutions préconisées par l’URPS, une augmentation des moyens alloués aux facultés pour accueillir et former les futurs praticiens. Une hausse des budgets universitaires notamment indispensable pour le pôle de Grenoble afin de pallier en urgence aux carences de l’Arc Alpin.

 

Outre une meilleure couverture en Auvergne et à l’Est de la région, cette augmentation significative de diplômés permettrait aussi de limiter le recours à des chirurgiens-dentistes de l’UE, alternative que déplore l’URPS… mais qui devient inévitable, aucun diplômé français n’acceptant d’exercer en ZTSD.

 

Augmenter le nombre de ZTSD

 

L’Union Régionale engage aussi les pouvoirs publics à étendre au maximum les territoires classés ZTSD (Zone Très Sous Dotées). Quarante ZSD (Zones Sous Dotées) pourraient en effet basculer en ZTSD, avec à la clé une éligibilité aux aides conventionnelles sur leurs Territoires de Vie Santé (TVS). L’URPS pousse au passage total et d’emblée des 40 ZSD en 40 ZTSD !

 

Pragmatiques, ces solutions permettraient de pallier l’épuisement professionnel de nombre de praticiens qui exercent en ZSD (en particulier ceux qui jouxtent les ZTSD) et de limiter l’impact du départ en retraite anticipé ou vers les principales agglomérations de praticiens exerçant dans une zone sous tension.

 

Si les règles et la méthodologie propre au zonage sont fixées au niveau national par les organismes professionnels – notamment syndicaux – et les pouvoirs, il reste une marge de négociation pour optimiser l’offre de soins bucco-dentaires en Auvergne-Rhône-Alpes.

 

C’est avec cette conviction que les représentants de l’URPS ont donc participé dans les locaux de l’ARS à la première réunion relative à l’actualisation du zonage. Il reste maintenant à attendre la fin de la période de concertation avec les douze CTS départementaux, la commission paritaire et la CRSA pour arrêter définitivement les territoires qui basculeront en ZTSD. L’écoute attentive des directeurs et de la chirurgien-dentiste référente santé bucco-dentaire de l’ARS sont autant de motifs d’espoir avant la mise en œuvre du zonage prévue le 1er janvier 2025.

 

À SAVOIR

Dans sa lutte contre les déserts médicaux, le Département de l’Isère n’entend pas rester inactif. Le dispositif Isère Médecins, qui a fait ses preuves pour attirer des généralistes, a en effet été élargi depuis 2022 aux chirurgiens-dentistes. Une profession qui manque cruellement dans le département. Pour inciter de jeunes praticiens à s’installer sur le département, dix bourses de 35 000 euros chacune sont allouées aux étudiants en odontologie volontaires.

Cette bourse de 35 000€ est versée sur trois ans :

  • 10 000€ la 1ère année, en 2 versements
  • 12 000€ la 2ème année, en 2 versements
  • 13 000€ la 3ème année, en 2 versements

Ces sommes sont cumulables avec le Contrat d’Engagement de Service Public (CESP) de l’ARS.

En contrepartie, l’étudiant dentiste s’engage à travailler 570 jours sur l’une des 279 communes prioritaires identifiées par le Département de l’Isère, avec un minimum de 3 jours par semaine.

  • Possibilité de choisir la commune d’installation pendant les études ou lors de la période de remplacement (2 années après le diplôme d’état) ;
  • Possibilité d’avoir un exercice mixte.

Ce dispositif incitatif est réservé aux étudiants en odontologie à partir du 2e cycle et avant la validation de leur Diplôme d’État.

Crédit photo : Depositphotos

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