Des difficultés d’approvisionnement sont encore possibles, dans les prochains mois, en raison des tensions géopolitiques.

Dans ce contexte, faites un état de vos stocks, anticipez les délais de livraison et n’hésitez pas à regrouper vos commandes.
Votre URPS CD ARA reste à votre disposition pour vous accompagner !

Assistant(e)s dentaires : enfin le consensus pour une réforme nécessaire ?

Retour aux articles

Évoquée de longue date, la question de la revalorisation de la profession d’assistant-dentaire de niveau 2 (ADQ2) se débloque enfin. La création du diplôme d’assistant(e) en médecine bucco-dentaire (AMBD) offrira aux assistantes dentaires les responsabilités qu’elles attendent et, parfois, exercent déjà, tout en libérant un temps précieux pour le chirurgien-dentiste. En attendant l’officialisation de cette évolution capitale, votre URPS CD ARA fait le point en quatre questions.

 

Pourquoi l’évolution du statut des assistant(e)s dentaires est-elle indispensable ?

 

Il s’agit tout d’abord d’une forte attente de la profession : nos assistant(e)s dentaires sont en demande de plus de responsabilités. Elles/Ils souhaitent valoriser leurs expertises et donner de meilleures perspectives à leurs carrières, grâce à une formation aboutissant à l’obtention d’un diplôme d’assistant(e) en médecine bucco-dentaire.

 

Quels sont les soins que les AMBD pourront désormais réaliser ?

 

Outre les préconsultations, les assistant(e)s de médecine bucco-dentaire, qui n’interviendront que sur dents saines, pourront assurer différents soins prophylactiques et prothétiques, toujours sur prescription du seul chirurgien-dentiste. Elles/Ils pourront également intervenir en orthopédie dento-faciale et en radiographie (formation spécifique à créer), mais également seconder de manière plus concrète le chirurgien-dentiste dans les actes de chirurgie.

Les AMBD seront enfin beaucoup plus impliqué(e)s dans la prévention bucco-dentaire, ainsi que dans le parcours et le suivi du patient. Il est important de préciser que ces actes seront effectués en délégation et restent sous le contrôle du chirurgien-dentiste. Les AMBD ne pourront donc pas exercer seul(e)s.

 

Quels seront les principaux bénéfices de cette réforme ?

 

Pour les assistant(e)s dentaires, les bénéfices sont évidents en termes d’intérêt, de savoir-faire et de perspectives, comme évoqué précédemment. Au-delà d’une revalorisation de leur statut, la réforme acte le développement d’un nouveau métier qui s’accompagnera d’une négociation au sein de la Commission Paritaire Nationale de l’emploi et de la Formation Professionnelle des Cabinets Dentaires des conditions salariales de leur exercice.

 

Les avantages sont également importants pour les chirurgiens-dentistes, dont le temps sera optimisé. Ils pourront en effet déléguer plus facilement la réalisation de gestes qualifiés. Ce gain de temps aura aussi des effets vertueux pour les patients eux-mêmes, puisqu’il soulagera en partie la problématique de démographie dentaire, notamment dans les territoires les moins dotés.

 

Ce statut, enfin, va offrir un nouveau garde-fou contre les dérives et notamment le développement de centres dentaires où ces actes seraient produits à la chaîne par plusieurs assistant(e)s dentaires, sans présence permanente de chirurgiens-dentistes. Les AMBD, en effet, ne pourront exercer que dans un seul cabinet, qu’il soit public ou privé, et auprès d’un seul chirurgien-dentiste. Cette condition ne leur permettra donc pas d’exercer en libéral.

 

Pourquoi cette évolution statutaire prend-elle autant de temps ?

 

Tout d’abord, le chemin de l’acceptation du besoin par la profession a été long, et nos organisations professionnelles et syndicales ont eu besoin de temps pour aboutir à un consensus. C’est aujourd’hui le cas et cette évolution devrait bientôt voir le jour sous l’impulsion de la CPNE-FP.

De nombreux freins ont été levés au fil des négociations, notamment en termes de modalités d’accès au diplôme, des tâches confiées aux futures AMBD. Mais il en reste deux, et non des moindres. L’enjeu est en effet de savoir qui va assurer les formations, et qui prendra en charge le financement. De plus, tout cela s’inscrit dans une problématique européenne d’accès partiel et de création de professions intermédiaires sur lesquels travaille le Conseil de l’Ordre des Chirurgiens-Dentistes. Enfin, du côté du Ministère, l’arbitrage de l’État est particulièrement attendu.

 

Rejoignez notre newsletter

Retrouvez toute l’actualité de votre URPS et de la profession dentaire sur notre newsletter bimestrielle.

 

 

En vous inscrivant, vous acceptez de vous conformer à la politique
de confidentialité et aux conditions d’utilisation de l’URPS.